Logement social et autoconstruction… oui c’est possible !

Le chantier d’autoconstruction des Pipistrelles est lancé !

Le projet des Pipistrelles de la Durance, c’est 30 logements réalisés avec un opérateur HLM (MFP), avec de l’accession sociale et du locatif social. Dès le début du projet, les habitants soutenus par la Mairie et l’association Le Village souhaitaient expérimenter l’autoconstruction : pour mettre la main à la pâte, s’approprier des matériaux naturels, vivre une expérience collective dans la production de leur habitat.

De l’autoconstruction dans le logement social : impossible ! MFP, qui dans l’esprit du logement social est ouvert aux expérimentations, a bien voulu étudier la question, avec l’appui de Regain qui a proposé un mode opérationnel inspiré en particulier du projet La Ruche, réalisé avec Axanis à Bègles (33).

Comment procède-t-on ?

  1. Après avoir évalué au sein du groupe les capacités d’autoconstruction, on a décidé de se concentrer sur la maison commune uniquement. Celle-ci a été conçue de manière à pouvoir être isolée du bâtiment des logements pendant le chantier, afin de pouvoir mener 2 chantiers indépendants. Et sur ce petit bâtiment (140m²) on a prévu l’utilisation de matériaux biosourcés et locaux – paille et enduit terre en particulier.
  2. Un “lot autoconstruction” (tous corps d’état, qui englobe toute la maison commune) a été défini dans le dossier de consultation des entreprises, répondant aux normes des marchés publics, dans lequel il est indiqué que l’entreprise qui répond au lot devra mettre en place un encadrement permettant la participation au chantier de bénévoles.
  3. L’association d’insertion Le Village a répondu à ce lot – elle apporte sa garantie décennale, une expérience dans l’accompagnement de chantiers d’autoconstruction et même la production de matériaux biosourcés.

Pour le maître d’ouvrage c’est un processus innovant et inhabituel, mais suivi avec l’attention nécessaire afin d’éviter de prendre des risques, et accompagné pour que tout se passe bien.

Nous avons la chance d’avoir rencontré l’Association Le Village, certes ! Sans eux pas sûr que cette expérience aurait été possible… Mais notons que pour le projet La Ruche qui nous a inspiré, c’est une entreprise locale “classique” qui s’est intéressée au dispositif et a joué le jeu de “prendre en stage” (c’est le mécanisme légal qui a été choisi) des bénévoles qui ont apporté la main d’œuvre sur le chantier – il s’agissait de la pose de bottes de paille et de la réalisation d’enduits terre. Comme pour les Pipistrelles, ils ont organisé des sessions de chantier participatif concentrés sur les périodes de vacances scolaires, pendant lesquelles ont participé les futurs habitants mais aussi d’autres personnes : voisins, amis ou curieux souhaitant découvrir ces techniques de construction.

Du 15 au 27 avril, ce sont donc 52 personnes qui ont participé à la première session de chantier participatif, où les habitants de tout âge ont trouvé leur place – de la pose des bottes de paille à la confection des repas.

Le projet lié
Mallemort-de-Provence
Bouches-du-Rhône (13)

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